Monday, July 24, 2006

les lundis au soleil

Quand je pense qu’il y a des pays ou les hommes au fond des lits font des rêves... Il y a des pays ou les gens ne changent pas de ville…. Ma famille proche – mes parents et moi – avons déménagé 4 grandes fois déjà. Et la 5eme plane sur nos têtes. Est-ce que c’est génétique, les libanais - ces habiles commerçants de leur propre mère s’ils le pouvaient - ont ça dans le sang, le goût de l’émigration ? Combien le pays va se retrouver encore exsangue ? Pourquoi je pense à partir ? Pourquoi tous mes amis doivent aussi y penser ? Pourquoi je dois commencer à compter le nombre de caisses qu’il me faudrait pour ranger toutes mes affaires ? Et le temps que ça va me prendre ? Et le nombre de kilos transmutés en mètres cubes que je pourrais caser dans le coffre de la voiture qui va me prendre à amman ? Et si elle ne me prenait pas seule ? Et mon appart ? Le garder ? Le partager ? Le laisser ? D’ailleurs est ce que je pars ? Combien de temps ?

Je me sens un peu en résidence surveillée, à la montagne. En cure de pseudo repos forcée. Je sais que j’ai déjà de la chance d’avoir un toit, et de l’espace.
Mais bon.

Je ne peux pas m’empêcher de me sentir flouée. J’ai cru en ce pays – je suis arrivée à Beyrouth il y a 10 ans- et je n’arrive pas a croire que c’est un pays en sursis…

Aujourd’hui j’essaie de maintenir la routine. Je sens que c’est une forme de résistance. Non. On est plus dans la survie la. Les fonctions vitales à maintenir. Travailler. Sortir. Plager.

1 Comments:

Anonymous Anonymous said...

Greets to the webmaster of this wonderful site. Keep working. Thank you.
»

11:51 PM  

Post a Comment

<< Home