Friday, August 04, 2006

rien

Depuis ce matin je me sens bonne a rien, et surtout empêchée de tout. Aujourd’hui officiellement j’étouffe... Encore une journée d’inutilité absolue. Rien a dire, rien a faire, rien aux infos – après ce matin ce serait dur – rien au bureau rien dans les rues rien dans la tête.
Réveil stupéfiant, trop tôt, précédé d’une nuit méchante, peuplée de gens et de sons, de vrai et de cauchemar.
Me voila trop tôt au bureau, ou rien ni personne ne passe.
De site en blog je passe la matinée. Puis je m’énerve toute seule, humiliée.
De rien pouvoir penser. Rien faire. Même pas aider.
Et comprendre alors ?
Juste bonne a tendre l’oreille, sourire quand j’ai bien deviné le drone, a me gaver d’infos, sans sentir ma scoliose s’aggraver, a compter ceux qui partent, a penser que ça va finir par être moi bientôt.

3 Comments:

Anonymous Anonymous said...

yasmina please please stay strong!! i will send u fairydust every day, i promise. it will all end soon.

7:42 PM  
Anonymous Anonymous said...

Me suis reveillee ce matin pour la premiere fois de ma vie en hurlant, au lieu de me reveiller en douceur. En silence, comme tous les matins ou cette mini couche de sommeil attend la premiere gorgee de cafe pour disparaitre.
En criant a ma mere : "wlok kess okhton amtin rah khalssouna men kell el maylet".
Comme si elle pouvait repondre a toutes ces questions.
Comme si elle n'y pensait pas tout bas.
Premiere fois depuis le debut de cette guerre, que je pleure (hier soir).
Premiere fois que je sens le temps aussi elastique, meme bourree il ne prend pas autant de temps, le temps a s'allonger, se rallonger, se derouler, pour rabouler.
Entamant notre quatrieme semaine d'etat de guerre ma patience, mes neurones ont eux aussi appris a prendre du large...

10:33 PM  
Anonymous Anonymous said...

"Un train lancé dans une course furieuse sur deux lames de fer, et dans ce train un petit coin d'immobilité magique minutieusement découpé par le compas d'une petite flamme. La vitesse du train et la fixité du livre éclairé. L'éternellement changeante multiformité du monde tout autour, et le microcosme pétrifié d'un oeil qui lit. Comme un noyau de silence au coeur d'une détonation. Si l'histoire n'était pas vraie, si ce n'était pas la vraie histoire, on pourrait se dire: c'est juste une métaphore exacte.
Au sens où peut-être, et toujours, et pour tout le monde, lire ce n'est que fixer un point pour ne pas se laisser séduire, et détruire, par la fuite incontrôlable du monde."

1:13 AM  

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